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Petit Voyage Dans Le Temps

Saint Martin de Valgalques au temps des mines

Le square Marcel Ferrier

Presque cachée entre le Crédit Agricole et le pizzaiolo, cette petite place porte le nom du maire de la commune entre 1965 et 1977 ainsi qu’un éminent représentant du parti communiste à l’échelle du Gard. Une stèle commémore deux tragiques accidents qui sont survenus dans les mines de Saint-Martin en 1896 et en 1912. Le square se trouve au pied d’un ancien mur de soutènement d’une partie des Houillères. Un chemin de fer empruntait l’actuelle route menant au Pôle mécanique en passant par les entrepôts des métallurgistes de Tamaris. En décembre, on y fête la Sainte Barbe, “patronne des mineurs”.

La molette de Destival

Trônant fièrement au milieu du rond-point situé entre Saint-Martin et Alès, cette immense roue n’a plus de secret pour les Cévenols. Il s’agit de la molette du puits minier de Destival, l’un des plus célèbres du bassin, détruit en 2002, désaffecté depuis 1985. Elle se trouvait auparavant au sommet du « chevalement d’extraction » (ndlr : la tour) du puits. La roue servait à faire monter et descendre la plateforme via un enchevêtrement de câbles et de poulies actionnées depuis la salle des machines (dont le bâtiment est toujours visible aujourd’hui à côté du puits Fontanes).

Les fresques de Ladrecht

Les puits de mines de Fontanes et Ladrecht sont bien connus des Saint-Martinois et des Gardois. Rappelons qu’en 1955, près de 20.000 ouvriers-mineurs travaillaient sur l’ensemble du bassin d’Alès, autant dire qu’ici, tout le monde a par son ascendance, un pied dans la mine. Après une longue grève de 13 mois aboutissant en 1981 au maintien de la mine, Destival et Fontanes sont en sursis, mais pour la CGT d’Alès c’est une victoire. C’est à cette époque qu’une fresque est dessinée sur les revêtements de la mine. Malgré tout, celles-ci sont définitivement fermées en 1984 après un féroce lutte entre mineurs et représentants de l’Etat. Le puits Destival, très reconnaissable à sa forme en T est dynamité en 2002, son entretien devenant de plus en plus complexe, mais la fresque, elle, reste. Aujourd’hui, le phrase « Parlez de nous » inscrite sur l’un des murs, accroche l’œil du passant. Eh bien décidemment, on parlera encore longtemps de ce passé pas si lointain, où ces gueules-noires partaient chaque jour un peu plus profondément explorer sous la terre !

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