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Marisel Fabre

Au Parc des Expositions du 15 au 18 novembre, 130 stands, 140 exposants, 2 jours jusqu’à 22h, le salon de la gastronomie et des produits du terroir promet encore cette année, de belles découvertes culinaires. De la cuisine en direct, des jeunes talents du Purple Campus, des animations dans l’espace « Saveurs du Miam », et de nombreuses dégustations en perspective !

L’association Azúcar animera le village cubain au sein du salon. L’énergie et la bonne humeur contagieuses de la cheffe cubaine Marisel Fabre feront sans aucun doute, monter la température et vont « ambiancer » le salon. Elle nous invite à découvrir la richesse de sa culture, et la diversité de sa gastronomie. L’association va proposer quelques surprises qui vont enchanter nos yeux et nos oreilles.

Et côté cuisine, la cheffe Marisel nous promet déjà un dessert 100 % Cuba, le « Carajillo ». Son nom est une référence au café arrosé de rhum que buvait les soldats espagnols pour se donner du courage.

Marisel voulait absolument avoir sa signature avec un dessert créé de toutes pièces. Un hommage à son enfance. Elle se rappelle les fins de repas où on servait le café accompagné de rhum en allumant un cigare. Et sa créativité et son imagination ont fait le reste.

Le « carajillo » est un parfait café sur un biscuit croustillant au chocolat, une sauce au rhum et un beau filet de caramel et bien sûr le tout fumé au bois de hêtre. Il est présenté dans une boîte qui rappelle l’ouverture de la boîte au cigare. Tous les arômes du café mêlés aux notes chocolat avec les effluves du rhum annoncent un dessert gourmand venu d’ailleurs. Un instant suspendu, avant de plonger sa cuillère dans le moelleux du cigare… heu.. non ! de la crème. A déguster les yeux fermés… Merci Cheffe Marisel pour le voyage.

« Il vient d’où votre accent ? » et quand Marisel Fabre répond « Cuba », invariablement, son sourire devient communicatif. Cuba est la plus grande île des Caraîbes. Derrière la carte postale des rues encombrées des mythiques Chevrolet, bordées de façades de type coloniale colorées, se cache une dure réalité. Marisel se souvient de ses 20 premières années et nous raconte…

La plupart des grands cuisiniers a développé leur passion, leur vocation, dans les jupons de la grand’mère. Marisel convoque ces premiers souvenirs de cuisine, auprès de sa charismatique grand’mère cubaine, Santa. Cigare aux lèvres, musique cubaine à fond, Santa préparait les repas avec ce qu’elle avait, et c’était peu. La toute jeune Marisel était sa goûteuse, sa commise et devait s’acquitter des tâches les moins sympa en cuisine. Peu importe, l’essentiel était d’être ensemble. Dans ces années 90, Cuba traversait une grave crise économique, la période « Especial ». Adolescente, Marisel se souvient très bien de la pénurie et grandit avec le leimotiv « Manger la banane et le bananier ». Rien n’était gaspillé, tout était cuisiné. Elle apprend la cuisine  « hyper créative et solidaire ». Faire tout avec rien. Une philosophie qui régit encore sa cuisine aujourd’hui.

Etudiante, Marisel choisie après l’anglais, une 3e langue : le français. Grâce à l’Alliance Française*, elle arrive sur Paris. Elle s’émerveille de l’abondance des produits et des moyens disponibles pour cuisiner. Ne maîtrisant pas encore parfaitement la langue, elle communiquera à travers ses pâtisseries. « Un gâteau met tout le monde d’accord ». Alors qu’elle se destinait à une carrière de professeur d’anglais, le destin en a décidé autrement. D’une résilience à toutes épreuves, Marisel trace sa route avec optimisme. D’obstacles administratifs en passant par l’urgence de gagner sa vie pour subvenir aux besoins de sa petite famille, Marisel passe son CAP Pâtisserie à Nîmes et obtient son diplôme en 2010.

*Alliance Française est une organisation française qui a pour but de faire rayonner la langue et la culture française dans le monde.

Après une succession de réussites et d’échecs, Marisel commence à se faire remarquer dans le monde de la pâtisserie. Elle essaie d’imposer les saveurs de sa Cuba natale et doit réajuster quelque fois pour s’adapter aux goûts des Français. Sa passion depuis toujours devient son métier. Sa rencontre avec le traiteur, Pascal Cerezo, va la propulser au-devant de la scène. Elle aura son laboratoire pour cuisiner ses « cake design ». Elle apprend auprès de Pascal, toute la cuisine de traiteur.

Ce duo d’entrepreneurs avait créé le restaurant « La Reine Toquée », au château de Caveirac qui remportait un beau succès, jusqu’à ce que le « Covid » vienne mettre fin à l’aventure. Mais aujourd’hui, un nouveau projet est en route : mettre en place un réseau franco-cubain autour de la cuisine, la danse, la musique et même la peinture cubaine. L’association Azúcar promet des prestations hautes en couleur.

Marisel ne perd pas de vue son ambition : devenir l’ambassadrice de Cuba ! Convaincue que les deux pays ont de belles choses à faire ensemble, elle n’oublie pas ses racines cubaines et reste reconnaissante envers la France, son pays d’accueil.

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