Partir à la chasse au trésor dans la rue ?
Le « géocaching » ça vous parle ? Le principe est simple, il s’agit de s’inscrire sur le site geocaching.com puis, avec un GPS ou plus simplement un téléphone portable, de partir à l’aventure, en quête de caches (ou géocaches) autour de chez vous. Pour le dire autrement, le géocaching est une chasse au trésor disponible toute l’année peu importe la saison ou le temps.
C’est une pratique collective et sans médiateur (outre la carte disponible sur le site, qui permet de répertorier les caches). Les caches sont créées, conçues et partagées sur geocaching.com par des particuliers, elles prennent souvent la forme d’un petit coffret ou un tube en plastique, déposé ici et là et dans lesquels se trouvent des objets et de bibelots que les précédents chercheurs ont laissés pour les suivants. Parfois directement ouvertes, parfois cadenassées, certaines ne sont ouvrables qu’en complétant une petite énigme (trouver les caches est déjà une belle épreuve). Un petit indice accompagne souvent chaque page de géocache pour aider le chercheur à trouver l’emplacement de ce petit trésor.
Geocaching.com est également disponible en tant qu’application, permettant d’accéder à des données précises (boussole, direction, coordonnées GPS, itinéraires, etc). L’application demande cependant un abonnement premium pour voir toutes les caches, alors que sur le site, elles sont toutes gratuitement disponibles.
Sur chacune des pages de cache, une section commentaire est disponible, permettant à tous les utilisateurs de se « logger » (valider la cache), commenter, et exprimer son avis sur la cachette. (Inutile de préciser que le respect de la cache et du géocacheur est de mise).
Entre promenade et jeu de piste
Au croisement entre la promenade et le jeu de piste, on en trouve autant en ville (peut-être êtes-vous passés sans le savoir à côté de l’une des vingtaines qui sont cachées dans le centre d’Alès ?) qu’en pleine nature. Pour les amateurs d’histoires et d’anecdotes locales, certains « géocacheurs » alésiens n’ont pas hésités à cacher leurs boîtes dans des lieux de tous les jours devant lesquels nous passons, où, sans le savoir, attend d’être redécouvert un bout de l’histoire des Cévennes.
Le géocaching est né aux Etats-Unis dans les années 2000, et s’est rapidement propagé dans le monde, où il a gagné une aura reconnue. De 99 000 caches installées en France en 2014, c’est plus du triple, soit environ 350 000 caches qui sont répertoriées en 2024, et pas seulement en Cévennes ! Autant dire que la pratique du géocaching peut se faire partout et à n’importe quel moment. Peut-être un bon moyen de trouver des lieux cachés, connus uniquement des locaux lorsqu’arrivent les vacances, ou bien lors de déplacements.
Focus sur une cache : la « vieille dame des Halles » de place du Marché
Sur cette place se trouve une curieuse statue de femme, possiblement la seule statue de marchande de toute la France ; c’est Rose Lopez. Figure connue des locaux les plus chevronnés, sans doute moins des plus jeunes, c’est justement par une géocache qu’un alésien a discrètement dissimulé sur la place qu’est racontée la drôle d’histoire du « moulin à paroles préféré des Alésiens » (Midi Libre, mai 2012). Rose Lopez nous a quittés la même année, mais c’est par ce genre d’initiatives, qu’elle restera à jamais la marchande la plus réputée des Cévennes.
Pour les curieux qui souhaiteraient chercher cette cache, voici l’indice : « Aimanté à 60cm du sol. »
Plus d’informations sur le site geocaching.com, l’inscription est gratuite.
L.M