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Le recyclage des batteries

Vers un plus grand recyclage des batteries électriques

On le sait, malgré une empreinte écologique plus raisonnable, il n’est jusqu’ici pas possible de recycler 100% des composants d’une voiture électrique ; mais cela va peut-être changer dans les prochaines années. Dans les coulisses d’une poignée d’usines, se déploie une nouvelle façon, précise et méthodique, pour envisager de restaurer et recycler des batteries automobiles. Ces usines sont pour le moment au nombre de 5 en France, et seule l’une d’entre elles est aujourd’hui en activité. Chaque composant y est méthodiquement démantelé (plastique, lithium, nickel, cuivre ou aluminium par exemple), préparant ainsi le terrain pour l’étape suivante : le broyage des batteries et leur séparation minutieuse en divers métaux, ce qu’on appelle ensuite la « black mass ».

La France affiche son engagement en faveur de la durabilité industrielle, actuellement, seules les batteries défectueuses ou endommagées lors d’accidents routiers bénéficient de cette rénovation. Mais à l’avenir, les batteries des premières voitures électriques, qui nécessitent un remplacement après une décennie, rejoindront également ce processus. Déjà à Dunkerque, ce sont 3 installations de recyclage qui ouvriront donc progressivement leurs portes à partir de 2025, rejointes par deux autres usines à Béthune et Amnéville.

« Nous sommes en mesure de réutiliser jusqu’à 95% des métaux des batteries, une prouesse technique incontestable », Julien Masson, stratège chez Eramet, une entreprise de transformation des métaux basée à Clermont-Ferrand.

Dans cette poudre noire issue du broyage des batteries, se trouvent mélangées de précieuses particules de métaux rares. Si jusqu’à présent, leur séparation était rudimentaire, une nouvelle technique permet désormais de les isoler pour les réintégrer dans de nouvelles batteries.

Certains évoquent déjà la black mass comme un nouvel enjeu économique. Issu du recyclage des batteries, ce résidu pourrait-il jouer un rôle clé dans notre avenir énergétique ? Dans la région lorraine, Veolia est l’un des rares acteurs nationaux à produire cette “masse noire”. Après un processus de démontage minutieux, cette poudre sombre, riche en lithium, nickel, manganèse et cobalt, émerge comme une ressource précieuse. Exportée jusqu’à présent vers l’Asie, cette matière première aspire désormais à être valorisée localement, car le recyclage de ces métaux stratégiques est devenu une priorité face à la croissance exponentielle du nombre de véhicules électriques.

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