À l’heure de la flambée du prix des pièces détachées et de l’augmentation incessante des frais automobiles, il est grand temps de prendre soin de sa voiture. Voici quelques conseils pour allonger la durée de vie de votre protégée tout en réduisant les factures.
Les frais relatifs à l’utilisation d’une voiture continuent d’augmenter. Prix des pièces détachées qui atteignent des sommets, coût de la main-d’œuvre élevé, péages en hausse, assurances au diapason… l’automobile est quasiment devenue un luxe. L’heure est donc venue de choyer son auto comme on protège un bijou et de l’entretenir comme il se doit.
Ô technologie ennemie
Bien sûr, l’évolution technologique des véhicules et la propension qu’ont les constructeurs à avoir recours, pour un oui ou pour un non, à l’électronique, rendent un peu plus complexes les interventions, surtout quand on n’est pas un spécialiste. Mais il reste encore des petits gestes simples que l’on peut faire soi-même sans avoir décroché un diplôme d’ingénierie mécanique. Et c’est parfois les gestes les plus élémentaires qui sont les plus importants. À commencer par le nettoyage.
Bien que fastidieux, celui-ci permet d’augmenter de manière notable la durée de vie d’une voiture. Les plus consciencieux le feront une fois par mois, les autres au moins une fois par saison. À l’extérieur, pour éviter la corrosion, à l’intérieur pour protéger les plastiques et les joints, pièces sensibles s’il en est. Profitez-en pour mettre un peu de graisse (type WD 40) sur les endroits sensibles à la rouille, comme les charnières de porte et pour vérifier vos niveaux (à faire également à chaque fois que vous partez pour un long trajet).
L’huile et le liquide de refroidissement sont les deux éléments les plus importants pour éviter la casse du moteur, mais jetez également un œil sur le liquide de frein (un niveau anormalement bas signifie qu’il y a une fuite, et donc un risque élevé d’accident) et sur le lave-glace (les saletés qui s’accumulent sur le pare-brise peuvent petit à petit l’abîmer).
A faire soi-même
Et qui dit niveau, dit pression et état des pneus. Outre une sécurité accrue et une consommation revue à la baisse, la bonne santé des pneumatiques augmente également la durée de vie du véhicule dans son ensemble (direction, amortisseurs, moteur…). S’il est conseillé de faire les révisions les plus
importantes chez son concessionnaire, certaines interventions ne nécessitent pas toujours un passage par la case garagiste. C’est le cas de la vidange, à condition de pouvoir surélever la voiture et de remettre le bon niveau d’huile. C’est aussi le cas des plaquettes de frein que l’on peut changer soi-même, tout comme les bougies, la batterie ou les différents filtres. On peut également s’attaquer à la tristement célèbre courroie de distribution. Cette opération, qui doit être réalisée tous les 60 000 km environ (ou tous les 4 ans), se monnaie quelque 600 € en garage. Le danger est que, si la courroie casse, les dégâts peuvent être dramatiques, au point d’avoir à changer l’intégralité du bloc-moteur.
En achetant la pièce, en se renseignant bien sur les spécificités de sa voiture et en étant convenablement outillé, on peut la changer soi-même. Il faut tout de même compter une journée de travail.
On entre ici dans la zone grise de l’entretien de son automobile. Si certaines interventions sont réalisables chez soi, d’autres, importantes pour la durée de vie de votre protégée, doivent être orchestrées par des professionnels.
Place aux pros
Une révision régulière est, quoi qu’on en pense, indispensable. Il en va de votre sécurité et de celle de vos passagers. En outre, lors de la revente de votre véhicule, les éventuels acheteurs vous demanderont le carnet d’entretien constructeur. L’absence d’interventions réalisées par un professionnel rendra l’acquéreur méfiant et jouera de toute façon sur le prix de vente final. Ainsi, les économies d’un jour peuvent être les pertes de demain.
En général, il est important de passer au garage tous les 20 000 km. Enfin, certaines pièces complexes ont une durée de vie plus ou moins limitée. Il faut penser à les faire vérifier et changer à temps avant que des dégâts irrémédiables n’interviennent.
C’est le cas, par exemple, des durits (de 150 000 à 300 000km), de l’injection (250 000 km), du joint de culasse (300 000 km), des pompes à eau et à huile (250 000 km) ou encore du catalyseur (200 000 km).